Une rédaction juridique efficace mène le lecteur sur un sentier bien éclairé.
Votre introduction est votre sentier bien éclairé pour l’avocat superviseur.
Si vous dites tout et le dites bien dans les quelques premiers paragraphes, l’avocat superviseur saura ce qui suit :
L’avocat superviseur a maintenant hâte de lire et de comprendre votre discussion et votre analyse.
De plus, si l’avocat ne lit pas plus loin que l’introduction – ce qui est possible dans un cabinet d’avocats occupé – vous avez quand même livré votre message.
Certains cabinets et avocats passent directement du titre de la note à l’énoncé des questions en litige et à la courte réponse. Vous pouvez quand même appliquer les principes relatifs aux introductions solides ailleurs dans les premiers paragraphes de votre section des faits et dans la section de discussion.
Les lecteurs juristes sont impatients et veulent des réponses immédiates – pas de suspense. Une bonne introduction donne un objectif aux lecteurs et les aide ensuite à lire de façon efficiente et efficace en présentant tout de suite les renseignements clés.
En moins d’une page et demie, votre introduction peut :
Placez la question juridique dans son plus vaste contexte tout en vous assurant de maintenir le ton neutre de la note prédictive :
En une phrase, dites au lecteur ce qui est en jeu.
Exemples :
Rendez la note accessible et assurez-vous que vos points restent dans l’esprit de l’avocat en annonçant :
Exemples :
Les avocats occupés peuvent oublier les détails d’un dossier ou les instructions qu’ils ont données, même en peu de temps. Votre tâche consiste en partie à rappeler ces détails ou instructions à l’avocat superviseur et à fournir suffisamment de renseignements aux futurs lecteurs qui pourraient chercher des notes sur une question similaire.
Voici deux exemples de phrases introductives qui attirent l’attention de l’avocat superviseur et qui lui rappellent la tâche qu’il vous a assignée :
Il y a souvent des raisons pratiques de ne pas examiner une question. Par exemple, il se peut que l’avocat superviseur soit déjà au courant du droit sur la question ou veuille gagner du temps en consultant d’autres avocats du cabinet avant d’effectuer toute recherche. Indiquez clairement les limites de vos recherches, afin que l’avocat superviseur, ou toute autre personne qui s’occupe du dossier, ne se demande pas comment vous auriez pu omettre une question évidente.
Vos sources d’information sont un autre élément d’ordre administratif que vous pourriez indiquer. Avez-vous :
L’avocat superviseur aura plus confiance en votre travail si vous pouvez vérifier que vous aviez des renseignements complets.
Vos premiers mots sont importants mais ne sont pas nécessairement ceux que vous écrivez en premier. Plusieurs rédacteurs de notes passent trop de temps à rédiger le premier paragraphe afin qu’il soit parfait, pour découvrir ensuite que celui-ci doit être réécrit après qu’ils ont examiné et révisé leur analyse.
La rédaction de la section de discussion est un processus de réexamen. Vous ne saurez pas ce que vous voulez vraiment dire dans l’introduction avant d’avoir évalué votre théorie initiale au regard des faits du client et relu vos notes de recherche. Vos points de vue sur les chances de succès pourraient se renforcer ou s’affaiblir au fur et à mesure que vous mettez vos idées sur papier.
Conseil : Tentez de rédiger la section de discussion en premier. Si vous ne pouvez commencer sans une introduction, prenez dix minutes pour écrire quelques phrases sur ce qui suit :
Passez ensuite à autre chose, en sachant que vous reviendrez à la section de discussion pour la réviser une autre fois.
Une étudiante en droit qui travaille dans un cabinet d’avocats pour l’été a envoyé sa première ébauche à son mentor. Lisez son introduction et pensez aux façons de l’améliorer.
Cliquez sur la note de bas de page après chaque phrase pour écouter les commentaires du mentor. Ensuite, aidez l’étudiante à réécrire l’introduction en choisissant de nouvelles phrases qui abordent les points soulevés par le mentor.
La présente note juridique vise à fournir une opinion juridique sur la question de savoir si la Société d’ornithologues amateurs Englewood a le droit d’utiliser les terres humides situées dans le coin nord-ouest de la propriété de Pat Smith, appelée Garden Grove, en vertu d’une servitude créée par prescription 1. Il se peut que la Société d’ornithologues amateurs ait un droit exécutoire relativement à l’utilisation des terres humides de Garden Grove, parce que le droit a le caractère et la qualité d’une servitude 2. À moins d’une preuve démontrant qu’une entente ou un consentement, verbal ou écrit, existait entre la Société et le propriétaire antérieur, une servitude en faveur de la Société fondée sur une utilisation à long terme sera reconnue 3.
Commentaires du mentor sur la première phrase.
TranscriptionCommentaires du mentor sur la deuxième phrase.
TranscriptionCommentaires du mentor sur la troisième phrase.
TranscriptionChacune des phrases originales doit être remplacée par une ou plusieurs phrases qui, ensemble, abordent les commentaires du mentor. Relisez chaque phrase originale. Ensuite, choisissez toutes les phrases que vous substitueriez à l’originale. Cliquez sur les commentaires du mentor pour lire ce qu’elle pense de vos choix. Lorsque vous avez terminé, vous pouvez lire l’introduction révisée et les commentaires finaux du mentor.
La présente note juridique vise à fournir une opinion juridique sur la question de savoir si la Société d’ornithologues amateurs Englewood a le droit d’utiliser les terres humides situées dans le coin nord-ouest de la propriété de Pat Smith, appelée Garden Grove, en vertu d’une servitude créée par prescription.
Il se peut que la Société d’ornithologues amateurs ait un droit exécutoire relativement à l’utilisation des terres humides de Garden Grove, parce que son utilisation a le caractère et la qualité d’une servitude.
À moins d’une preuve démontrant qu’une entente ou un consentement, verbal ou écrit, existait entre la Société et le propriétaire antérieur, une servitude en faveur de la Société fondée sur une utilisation à long terme sera reconnue.
Les bonnes réponses sont : c et d.
Vous m’avez demandé d’effectuer des recherches sur les motifs que notre client, Pat Smith, peut invoquer pour faire échec à l’action de la Société d’ornithologues amateurs Englewood visant à obtenir une déclaration portant que la Société a acquis une servitude par prescription lui permettant de marcher sur les sentiers d’une zone humide située dans le coin nord-ouest de la propriété de M. Smith, vu que la Société surveille la migration et les activités d’oiseaux dans les terres humides depuis trente ans. M. Smith s’inquiète de ne pas pouvoir vendre la propriété si celle-ci est assujettie à la servitude que la Société soutient avoir acquise. Vous m’avez demandé de ne pas examiner la question de l’intrusion. Il est probable que la Société s’acquitte de son fardeau de prouver que (1) le droit qu’elle fait valoir satisfait aux quatre critères relatifs aux servitudes et que (2) son utilisation a été continue, ininterrompue, ouverte, paisible et sans permission pendant la période de 20 ans exigée par la loi pour établir une servitude par prescription. M. Smith peut soutenir que le droit de marcher sur les sentiers des terres humides que réclame la Société nuit de façon trop importante à son droit de propriété et ne satisfait donc pas au quatrième critère relatif aux servitudes; cependant, la jurisprudence récente donne à penser qu’il est peu probable qu’un tel argument soit accepté. Puisqu’une personne qui utilise la propriété d’une autre personne avec sa permission ne peut réclamer une servitude par prescription, la cause de M. Smith serait renforcée s’il pouvait trouver la preuve que sa tante Truly, la propriétaire originale, avait donné à la Société son consentement oral ou écrit à l’utilisation de la propriété. Au vu de la preuve actuelle, la cause de M. Smith n’est pas solide.
Lire le commentaire final du mentor
L’introduction de l’étudiante en droit indique à quiconque lit la présente note quel problème juridique est en voie d’être réglé et pour qui, et pourquoi la question est importante pour le client. Les questions n’ayant pas fait l’objet de recherches sont mentionnées. En se fondant sur la question juridique essentielle et les faits, la rédactrice de la note ne craint pas de prévoir un résultat qui n’est pas en la faveur du client. Dans l’introduction, le lecteur n’a pas besoin d’un résumé des faits et questions non controversés. L’introduction recommande des façons de renforcer la cause du client.